Jean-Pierre Darnis
Au XXème siècle, le secteur spatial italien apparaissait comme une niche d’excellence, un remarquable réservoir de savoir-faire et de technologies qui s’exprimait quasi exclusivement dans le cadre de collaborations internationales. Le patrimoine historique du spatial italien puise ses racines dans les années 1960, avec le projet San Marco du Conseil national de la recherche et l’activité du département d’ingénierie aérospatiale de l’Université de Rome La Sapienza, créé et longtemps dirigé par Luigi Broglio. Il faut également souligner l’importance de la recherche en astrophysique au sein de la remarquable école de physique italienne. Nous avons donc affaire à un secteur de haut niveau mais qui est longtemps resté plutôt discret, car lié à une communauté de chercheurs et d’industriels fonctionnant en cercle relativement clos au niveau national.